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Le mental peut tout guérir – Interview Psychologies Magazine

En apprenant à contrôler sa pensée, on découvre que
l’on est entièrement responsable de sa santé.

Pensée positive : « Quand naît en moi une pensée, je me demande si elle est dirigée vers la réussite ou vers l’échec. Dans ce dernier cas, je l’élimine directement, car ma vie en dépend ».

Psychologies Magazine: Comment avez-vous appris votre maladie ?

Martin Brofman : Alors que j’étais informaticien à New York, j’ai été progressivement confronté à divers troubles physiques. Mes jambes ne me portaient plus, puis mon bras droit s’est paralysé. J’avais une tumeur cancéreuse et incurable de la moelle épinière. On me donnait, au mieux, quelques semaines à vivre…

Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

J’ai soudain réalisé que je pouvais mettre à profit le peu de temps qui me restait pour vivre du mieux possible. L’acceptation de ma mort très prochaine m’a libéré d’un poids: je n’avais plus peur de la mort. Je me sentais mieux mentalement, j’éprouvais une sensation physique nouvelle, comme si une vague d’énergie remplissait mon corps. Mes sens, alors diminués, avaient recouvrés toute leur acuité. J’ai compris à ce moment-là qu’il existait un obstacle entre la réalité et moi-même. Je l’ai identifié comme étant la peur de la mort.

Que s’est-il passé ensuite ?

Une opération a quand même été tentée, pendant laquelle j’ai vécu une expérience similaire aux N.D.E. Après l’opération, mon état physique avait régressé et mon état mental n’était pas au mieux. Petit à petit, j’ai commencé à développer un autre regard sur les choses, tout naturellement en lisant des livres sur les N.D.E. Il m’a fallu environ un an pour me faire à l’idée que j’avais vécu là une expérience unique. Je n’était plus la même personne avant et après l’opération, comme après une seconde naissance. Je pouvais maintenant séparer ma conscience de mon corps. Celui-ci me faisait toujours souffrir, mais j’avais le choix de penser à autre chose. J’ai compris que ma souffrance n’existait que lorsque je lui donnais prise. Cette dichotomie sur le plan émotionnel m’a permis d’évoluer dans une autre manière de penser. Bien évidemment, je n’y suis pas arrivé du jour au lendemain, cela m’a pris huit mois d’efforts constants pour parvenir à « oublier » la douleur ne serait-ce que dix minutes par jour. Je souffrais beaucoup, je m’attendais à mourir et je n’avais rien à perdre. Tout cela renforçait ma motivation et j’en avais besoin, j’étais seul dans mon cheminement!

Avez-vous quand même trouvé de l’aide ?

Huit mois après mon opération, j’ai rencontré un moine zen qui m’a donné la clé pour agir sur mon état: « le cancer démarre dans ton mental, c’est là que tu dois te rendre pour t’en débarrasser. »

Comment avez-vous mis cela en pratique ?

L’étape suivant a été un stage de la méthode Silva. En descendant à un niveau de conscience plus sain et plus profond, je pouvais utiliser mon esprit comme un outils pour obtenir ce qui était bon pour moi. J’ai décidé de devenir un champion de cette nouvelle technologie: descendre en onde alpha, en profonde relaxation, trois fois par jour, pendant un quart d’heure, et visualiser ce que je désirais obtenir. Après soixante-six jours d’exercices, toute chose imaginée vraie devint une vérité. Moins d’un an auparavant, on m’avait accordé deux mois au maximum d’espoir de survie… et j’étais toujours là! De plus, soudain, j’avais vraiment la possibilité d’agir.

Quelle a été la réaction de votre médecin lors de votre guérison ?

Il m’a dit… : « je me suis peut-être trompé ». Je lui ai alors parlé de mon travail de visualisation créatrice, mais il ne m’a pas laissé terminer ma phrase, il est sorti de la pièce… La conception de guérison de cet homme ne correspondait pas avec la technologie que j’avais développée. J’utilise exprès le mot « technologie », car cela en est une: utiliser le mental comme un outil. Tout comme un menuisier utilise du bois.

Comment se fait-il que vous ayez écrit un livre sur les problèmes de vue ?

Maintenant que j’étais guéri, je n’avais plus besoin de mes lunettes. Ma myopie (de 1,5 à 2 dyoptries) avait totalement disparu. J’ai créé un système logique, qui, tout comme un programme d’ordinateur, guide le patient à travers un changement de conscience dont le résultat est d’améliorer sa vue. Puis, après avoir expérimenté avec succès ma méthode sur la vue pendant cinq ans, j’ai mis au point une technologie similaire pour le corps tout entier: « le système du corps-miroir ».

Quelle est la base de cette méthode ?

Nous sommes les créateurs de tout ce qui arrive dans notre vie. Tout démarre dans la conscience. C’est en changeant l’intérieur que l’on peut modifier l’extérieur. Tout comme l’attitude que l’on peut avoir avec son entourage: si vous râlez, votre interlocuteur risque de vous renvoyer votre propre agressivité. Le principe est le même: le corps n’est que l’expression de l’être intérieur. Pour décrire un symptôme, partant du point de vue qu’on l’a créé, , on ne dira plus: je ne peux pas marcher, mais, plutôt, je ne m’autorise pas à marcher. Cela mène la personne à développer une relation objective et nouvelle avec son problème, et donc à réagir en fonction de celle-ci.

Quels rôles jouent les chakras et les auras ?

Les chakras sont les différents centres de conscience, liés à certaines parties du corps par une multitude de petites routes d’énergies. En lisant la « carte du corps », on voit très bien d’où vient le malaise. Les diverses énergies qui irradient tous nos corps subtils sont les auras. Si vous êtes dans un état émotionnel particulier, telle la colère, vous allez émettre un certain type d’énergie qui y correspond. Au repos, l’émission est plus subtile, mais elle existe. En fait, nous sommes constamment en train d’envoyer un certain flux. J’en déduis que chacun d’entre nous est un point de conscience émettant un flux d’énergie infini et constant. Les auras sont associés à ce dernier, mais aussi aux chakras. C’est ce que j’enseigne dans mes séminaires.

Comment pratiquez-vous vos cours ?

Il y a des séances individuelles d’une heure ou deux et des ateliers de groupe, qui durent quatre jours. Les participants découvrent qu’ils peuvent ressentir cette énergie, et commencent à la diriger. Ils apprennent à voir les auras des autres et réalisent qu’ils en ont une eux-mêmes. Nous étudions les chakras et leurs relations avec le corps physique et spirituel. Nous travaillons sur la notion d’amour, puis chacun « vide son sac » de ses propres schémas malsains: c’est le grand nettoyage ! Enfin, il s’agit d’instaurer la cocréation; chacun apprend à guérir l’autre; l’élève deviendra ainsi un professeur. Non pour qu’il devienne enseignant, mais pour qu’il vive l’expérience unique que l’on peut réellement se guérir soi-même. Nous sommes notre propre maître, nous n’avons besoin de personne. Le message, c’est de trouver le Dieu intérieur !

Peut-on réellement guérir de tout ?

L’un de mes élèves, séropositif, s’est rendu compte qu’il n’avait jamais reçu d’amour. Il n’avait, par conséquent, aucune raison de vivre. Sa séropositivité n’était qu’une manière de dire: je suis un être vil, incapable de recevoir de l’amour, je n’ai plus qu’à me laisser mourir. Une fois cet état de fait établi, il s’est ouvert, prêt à recevoir l’amour inconditionnel, à établir des relations constructives plutôt que punitives, et à développer l’harmonie dans sa vie. Ses résultats sanguins se sont améliorés.

Est-ce que tout le monde peut guérir ?

J’en suis fermement convaincu, et ce quelle que soit la maladie. Cependant, certains refusent de remettre en question leur système de croyance, et ils n’avancent pas. D’autres obtiennent des résultats très nets, mais retournent à l’état d’esprit qu’ils avaient auparavant et finissent par régresser. mais ceux qui assimilent que l’état normal de l’être humain est d’être en bonne santé guérissent pour de bon. personnellement, je n’ai jamais redéveloppé de tumeur cancéreuse. Si, plus tard, un autre problème apparaît, alors il faut de nouveau travailler sur soi, et peut-être à un autre niveau. Souvent, la motivation à guérir vient de l’urgence du problème: quelqu’un au bord de la mort est prêt à se remettre en cause; un petit bobo ne suscite pas autant d’intérêt. je soigne plus de 2000 personnes par an, et je fais ce métier depuis dix-huit ans. J’ai aussi, depuis peu, 25 personnes qui enseignent ma méthode, sous mon contrôle, ce qui permet de guérir encore plus de monde.

Propos recueillis par Pierre Thérond pour Psychologies.

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